Assurance maladie : les conséquences du Covid-19

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La pandémie de coronavirus a recentré nos préoccupations et a favorisé de nouvelles pratiques. Choix de couvertures d’assurance, services proposés par les assureurs, coûts des primes… quelles sont les conséquences possibles du Covid-19 dans le domaine de l’assurance maladie ? L’éclairage de votre courtier Swiss Risk & Care.
 
Si la rentrée de septembre est habituellement l’un des moments clés pour s’interroger sur ses assurances maladie, elle l’est d’autant plus en cette année de crise sanitaire mondiale. La santé, et en particulier l’accès aux soins, sont plus que jamais au cœur des préoccupations. Effet corollaire : comprendre sa couverture d’assurance maladie et s’assurer qu’elle soit adaptée à ses besoins. D’une part pour éviter des coûts inutiles en cas de sur-assurance ou de prestations non nécessaires, et d’autre part pour s’assurer une prise en charge optimale au cas où un incident surviendrait.

La qualité des prestations d’assurance avant tout

« Jusqu’à présent une prime élevée pouvait être un frein pour de nombreux Suisses pourtant conscients de l’importance d’avoir une bonne couverture mais qui, en raison de leur bonne santé, reportaient la conclusion d’assurances complémentaires. Désormais, l’intérêt premier porte sur la qualité des prestations et des services proposés par les assureurs », analyse Stéphane Buff, Directeur Frais Médicaux Solutions Individuelles (FMSI) chez Swiss Risk & Care.
 
Si les assurances complémentaires ne sont pas utiles en cas d’hospitalisation en Suisse à cause du coronavirus (voir ci-après), elles permettent de combler les lacunes de l’assurance de base, telles que le remboursement des médicaments, des transports, des frais à l’étranger notamment. Le panel des soins est élargi et améliore la qualité des prestations : médecine naturelle, homéopathie, traitements ciblés à l’étranger, optique, dentaire, fitness, etc. Face à la multitudes des offres proposées par les assureurs, Swiss Risk & Care analyse les besoins individuels dans ces domaines, oriente vers les solutions les plus adaptées à chacun et aide dans la mise en place des nouveaux contrats d’assurance.
 
Jouant sur le climat anxiogène provoqué par la pandémie, des acteurs peu scrupuleux font du démarchage via des call centers pour proposer de nouvelles assurances maladie. « Une fois l’offre d’assurance signée, il est difficile de l’annuler car il s’agit d’un contrat liant la personne sur plusieurs années. Il est donc important de ne pas signer les documents sans se renseigner auparavant », rappelle Stéphane Buff.

Télémédecine : un modèle d’assurance privilégié dans le futur ?

La crise sanitaire a changé le rapport des Suisses avec la télémédecine. Pendant le semi-confinement, la demande pour les services de médecine à distance – par téléphone ou via internet – a explosé. Les raisons : la fermeture d’un grand nombre d’établissements médicaux et la crainte de se faire contaminer en se rendant dans un cabinet médical ou dans un hôpital.
 
Cette tendance se poursuivra-t-elle post coronavirus ? Pour notre expert Stéphane Buff, la télémédecine a fait ses preuves et a donné globalement satisfaction. « Si on pouvait observer une certaine réticence avant la pandémie, nombreux Suisses ont pu constater l’efficacité des consultations à distance. Si tous les problèmes ne peuvent pas être soignés ainsi, la télémédecine permet en revanche d’optimiser le parcours de soin. Le patient est rapidement conseillé ou orienté vers un spécialiste. Cette efficience est la raison pour laquelle les assureurs offrent des réductions de primes pour les modèles dits alternatifs car limitant le choix du premier prestataire de soins. Lorsque ce dernier est un centre de télémédecine, c’est souvent le rabais maximal qui est accordé. Soucieux des dépenses et convaincus par leurs premières expériences de médecine à distance, bon nombre d’assurés pourraient opter pour ce choix à l’avenir. »

Quid des primes maladie ?

« Les primes 2021 ne devraient pas être impactées par le Covid-19. Les surcoûts liés au coronavirus seront amortis par les réserves que les caisses maladie sont légalement tenues de constituer. Les primes ayant été déposées au mois de juillet, les assureurs ont difficilement pu faire un état des lieux précis sur une hausse ou une baisse des prestations versées. La logique des années précédentes devrait être respectée », prédit Philippe Roche, Expert frais médicaux de Swiss Risk & Care.
 
Mais les primes ne devraient-elles pas diminuer ? La baisse des coûts liée aux consultations et interventions qui n’ont pas pu avoir lieu pendant le second trimestre de l’année ferait pencher la balance dans ce sens. Deux inconnues toutefois : un possible effet de rattrapage avec la reprise des activités des cabinets médicaux et hôpitaux et une potentielle nouvelle vague de Covid-19. Selon Philippe Roche, si la pandémie devait s’arrêter là, il ne devrait pas y avoir beaucoup d’incidence sur le montant des primes, tant à la hausse qu’à la baisse.
 
Certains acteurs politiques s’inquiètent pourtant de la constitution de nouvelles réserves qui pourrait conduire à une augmentation de primes dans le futur. « Les assureurs sont plutôt en bonne santé économique et certains ont des réserves dépassant de loin les minima requis. Plusieurs initiatives cantonales visent d’ailleurs à leur fixer un plafond. En l’état actuel, nous ne prévoyons pas une suite pessimiste. Reste à voir maintenant l’évolution du coronavirus », conclut Philippe Roche.
 
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Prise en charge des soins liés au coronavirus

Depuis le 25 juin 2020, en cas de maladie, les frais du test de dépistage du coronavirus sont pris en charge par la Confédération sans participation aux coûts. Aucun remboursement n’est toutefois accordé sur la base d’un test volontaire demandé pour obtenir, par exemple, une attestation en vue d’un voyage ou à l’attention de l’employeur. La consultation médicale, quant à elle, est prise en charge par l’assurance maladie de base (LAMal). Pour l’assuré, cela signifie qu’elle est remboursée après déduction de la franchise et de la quote-part. Le choix de la franchise peut avoir un impact important sur le budget et il n’est pas évident de savoir laquelle est la plus adaptée à sa situation. Nos experts vous conseillent volontiers à ce sujet.
 

Résiliation des assurances maladie

Les demandes de résiliation des assurances complémentaires doivent parvenir au plus tard le 30 septembre. Cette date est valable pour toutes les compagnies à l’exception d’Assura et de Groupe Mutuel. Le délai pour l’assurance de base est fixé au 30 novembre. Attention, dans les deux cas, c’est la date de réception par l’assureur qui fait foi.
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